Les Chroniques de MBSnatura (32) : Qu’est ce qui est le plus important ?

Un propos de l’astronome Carl Sagan : « …Does the universe know itself through us?
Maybe it goes both ways… ».
(« … L’univers se connaît-il à travers nous ?
Peut-être que ça va dans les deux sens… »).

Une phrase qui amène très loin, si on commence à y penser dans toutes ses acceptions possibles, et aussi pour toutes ses implications.

D’autres pensées, glanées dans des nouvelles de Science-Fiction, d’un même auteur (Arthur Charles Clarke), pour chacune.

La première devrait particulièrement vous être agréable :

« …Time could never destroy the truth it could only hide it among
legends… ».
(« … Le temps ne pourrait jamais détruire la vérité, il ne pourrait que la cacher parmi des légendes… »).

La seconde nous amène à réaliser que, par effets de dominos, ou bien par effets papillons, tous nos choix et toutes nos décisions ont bien plus de conséquences que nous ne pouvons les imaginer comme les anticiper, et donc, quand nous optons, cela ne peut être que presque aveuglément :

« …It was true that no man could foresee the future and the endless consequences of his actions… ».
(« … Il était vrai qu’aucun homme ne pouvait prévoir l’avenir et l’interminable conséquences de ses actes… »).

Et la troisième source, c’est le principe de Max Planck, devrait vous donner de l’espoir : « Une nouvelle vérité scientifique ne triomphe pas en convainquant ses adversaires et en leur faisant voir la lumière, mais plutôt parce que ses adversaires finissent par mourir et qu’une nouvelle génération grandit qui la connaît…

Qu’est ce qui est le plus important ?

En fin de compte, dans divers domaines, comme la cryptozoologie,
l’ufologie, la recherche de trésors, etc., qu’est ce qui est le plus
important ? La quête ou bien l’obtention, le chemin ou bien le but,
encore que le vrai but pourrait même, éventuellement, n’être que le
cheminement.

Sauf à être, dans ses recherches, uniquement motivé par le lucre, la
gloire, le besoin de reconnaissance, etc., ce qui ne doit pas être plus
rare en cryptozoologie que dans d’autres domaines spéciaux (ufologie, etc…) ou bien plus traditionnels.

Comme disaient les anciens Grecs, réaliser ses fantasmes, c’est les
annihiler, et après, il ne reste plus rien.

Si Dante Alighieri avait pu obtenir Béatrice, rien de son œuvre connue n’existerait, très probablement.

Je pense aussi au film le Faucon Maltais, tout à la fin de l’histoire,
quand un des protagonistes demande au détective, incarné par Humphrey Bogart, en quoi est faite la statuette, et qu’il répond « …the stuff that dreams are made of… »
(« Le’étoffe dont sont faits les rêves « )
.

Supposons toutes les versions de vos bipèdes velus découvertes et
devenues banales, un jour, et alors, il ne vous resterait plus le plaisir de la recherche et de l’exploration.

Et ce n’est pas là pure spéculation de ma part, car, il existe des cas,
répertoriés, de gens ayant enfin atteint leur but tant désiré, pour
alors se retrouver sans plus rien pour les motiver.

Ce qui me fait penser à une autre histoire, de chasse, au mouflon, avec un chasseur qui va passer des jours et des jours à poursuivre une bête exceptionnelle, au point qu’un lien va se tisser entre le chasseur et le chassé, ce dernier venant parfois vérifier si le chasseur était toujours derrière lui, mais sans jamais se laisser approcher à portée de tir, jusqu’au jour où le chasseur va employer une ruse (créer une mannequin portant ses vêtements) pour pouvoir s’approcher, subrepticement, à porté de tir, et pouvoir enfin l’abattre.

Sauf que ce sera une victoire amère, car il ne tirera aucun plaisir de
voir la tête de l’animal, empaillée et accrochée au mur de son salon, et même, elle le hantera jusqu’à la fin de ses jours, car il aura ainsi
perdu le lien unique qui les unissait pendant la poursuite.

Et ce cas, d’un chasseur abattant un animal exceptionnel, et le
regrettant ensuite, toute sa vie, n’est pas le seul.

Transposons au cas d’un hypothétique BigFoot, abattu par un chanceux, et
ce dernier qui pourrait alors vivre la même déconvenue tragique.

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