ADN de Bigfoot

Fin de l'année 2012, la vétérinaire texane Dr Melba S. Ketchum annonce que son labo  la DNA Diagnostics, Inc, avec l'aide d'une équipe d'experts, a séquencé des échantillons d'ADN de Bigfoot à partir de l'analyse de 3 génomes (!) complets.

Elle déclarait : "Notre étude a permis de séquencer 20 génomes mitochondriaux complets et utilisé la prochaine génération de séquençage pour obtenir 3 génomes nucléaires complets à partir d'échantillons supposés de Sasquatch. Le séquençage du génome montre que l'ADNmt de Sasquatch, semblable à celui d'Homo sapiens modernes, correspond toutefois à un nouvel hominidé inconnu, liée à Homo sapiens et d'autres espèces de primates. Nos données indiquent que le Sasquatch d'Amérique du Nord est une espèce hybride, résultant de métissages de mâles d'une espèce d'hominidé inconnu avec des femelles Homo sapiens.

L'ADN nucléaire du Sasquatch est incroyablement nouveau et ne correspond pas du tout ce que nous avions imaginé. Bien qu'il ait l'ADN nucléaire humain dans son génome, il y a aussi distinctement des séquences d'ADN qui n'appartiennent ni aux humains actuels, ni à des hominidés anciens et ni aux autres primates (singes)".

Nouvelle découverte réelle ou coup de pub pour son labo privé ? On peut déjà s'étonner qu'il n'y ait ici aucune mention sur l'origine des 3 échantillons et les moyens de prouver que l'ADN correspond bien au Sasquatch. On attend aussi une publication officielle des résultats dans une revue à comité de lecture.

Enfin, ce 13 février dernier la publication des résultats est annoncée…sur DeNovo journal, site internet racheté par Ketchum herself, et disponible en ligne pour la modique somme de 30$ ! A remarquer que le seul article de ce site est celui de Ketchum.

On peut déjà s'étonner que cette étude ne se retrouve pas dans une publication telle Nature, American Scientist ou Scientific American. En fait, son étude aurait été rejetée par les publications à comité de lecture auxquelles elle l'aurait soumise.

De plus, et ce qui laisse incrédule,  l'ADN des mitochondries étant typiquement humain, et provenant d'une dizaine de groupes ethniques différents, la conclusion la plus logique, selon Michel Raynal, serait de présumer que les échantillons sont effectivement humains (de simples poils humains par exemple) ou qu'ils ont été contaminés par les différentes personnes les ayant manipulés. Or, Ketchum et ses associés font l'hypothèse invraisemblable d'une hybridation entre un singe inconnu (devenu par la suite un lémurien géant inconnu) et l'Homo sapiens ! Ce qui est totalement invraisemblable !

Dommage pour la Science, ouf !, pour les hominologistes qui ont encore de beaux jours devant eux !

 

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