Le chacal doré observé pour la première fois en France

Le chacal doré observé pour la première fois en France

chacal doréAvec le chacal doré, on reste dans ce que Bernard Heuvelmans appelait les « out-of-place », mais c’est un peu à la frange, car l’animal est connu en Europe de l’Est, mais depuis quelques années il étend son aire de répartition. A quand son apparition chez nous en Belgique?

Le chacal doré, dont un spécimen a été observé en Haute-Savoie cet automne, rejoint la liste des grands prédateurs présents sur le territoire hexagonal

Cet automne, dans le Chablais, les pièges-photos disposés par la fédération des chasseurs de Haute-Savoie ont enregistré le passage d’un drôle d’animal. Doté d’un pelage ressemblant à celui du loup, mais plutôt de la taille d’un renard, ce canidé surpris de nuit présentait des caractéristiques contradictoires.

Une silhouette élancée, un museau pointu… Pour en avoir le cœur net, les chasseurs haut-savoyards ont envoyé les clichés à un mammalogiste (spécialiste des mammifères) de l’Université de Genève. Et la réponse a confirmé leur intuition. C’est bien un chacal doré (Canis aureus) qui avait été immortalisé en territoire français.

La nouvelle était attendue, tant l’espèce, partie d’Afrique, d’Asie et du Moyen Orient, a élargi son aire de répartition vers l’Europe de l’Ouest ces dernières années. Mais c’est la première fois que la présence de l’espèce est confirmée en France. Encore peu connu, l’animal est bien présent en Europe du sud-est (Croatie, Hongrie, Roumanie,…) et dans les Balkans, où il bénéficie de la raréfaction du loup.

Ces dernières années, il a été observé en Autriche, en Allemagne puis, plus près de nous, en Italie et en Suisse. En 2015, un garde-chasse suisse a ainsi abattu un chacal doré après l’avoir confondu avec un renard.

chacal doréRien d’étonnant donc à ce que cet animal au look de coyote franchisse la frontière hexagonale. Son arrivée a par chance été captée à deux reprises par les pièges photographiques répartis un peu partout en Haute-Savoie par la fédération de chasse pour étudier les corridors biologiques et les grands prédateurs.

« On photographie tout type d’animaux et d’humains, dont de nombreux trailers, de jour comme de nuit. Et parfois, on a de très bonnes surprises… », sourit Guillaume Coursat, technicien à la Fédération de chasse, qui ne veut pas révéler l’endroit exact où a été prise la photo.

 

 

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