Et si l’ADN levait enfin le mystère du Loch Ness ?

Et si l’ADN levait enfin le mystère du Loch Ness ?

Nessie (Maugeri d'après Heuvelmans)Des chercheurs du monde entier analysent les eaux du lac écossais à la recherche du monstre du Loch Ness. Cette mission permettra d’identifier toutes les espèces qui y vivent. On saura enfin si « Nessie » existe.

Voilà la nouvelle qui fait fureur dans les médias actuellement.
Mais elle n’est pas neuve puisque nous en parlions déjà dans un article en 2017

Pour rappel…

Le mystère du monstre du Loch Ness résistera-t‑il à l’ADN?

Neil Gemmell, professeur à l’université d’Otago, en Nouvelle-Zélande, a décidé de tenter l’aventure et de passer le lac écossais au crible de la génétique.

Il va faire analyser l’ADN des eaux du lac pour confirmer ou non la présence de la bête.

Il a entrepris voilà plus d’un an le montage d’une expédition scientifique qui suscite l’engouement des médias et des réseaux sociaux.

« C’est une approche inédite dans la chasse au monstre, souligne le généticien contacté en Ecosse, où il achève cette semaine la première phase de la mission. De tous mes projets, c’est celui que mes deux enfants jugent le plus cool. C’est en partie pour eux que je l’ai entrepris. »… 

Nouvelle technologie

Pour cela, il a recueilli 230 échantillons d’eau, à trois profondeurs différentes car en se déplaçant, chaque organisme vivant laisse derrière lui des traces ADN (de la peau, des écailles ou des déjections). Et si Neil Gemmel arrive à isoler une trace ADN jamais rencontrée avant, il aura peut-être prouvé l’existence dans ces eaux d’un animal inconnu. « Avec un demi-litre d’eau, nous pouvons obtenir un très bon catalogue de la vie dans le lac. Nous avons pensé que le Loch Ness est un excellent endroit pour mettre en valeur cette technologie », explique le scientifique de l’université d’Otago.

200 000 visiteurs par an

« Avec un demi-litre d’eau nous pouvons obtenir un très bon catalogue de la vie dans le lac. Nous avons pensé que le Loch Ness est un excellent endroit pour mettre en valeur cette technologie », explique Neil Gemmel, scientifique de l’Université d’Otago. Reptile marin préhistorique, poisson géant, oiseau aquatique ? En attendant, le monstre attire près de 200 000 personnes par an.

Vous trouverez un article sur Le Point International, France Info, etc…

Notre opinion

Comme nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises, pour nous le monstre du loch Ness n’existe pas en tant qu’entité biologique, selon nous, Gemmel n’arrivera à aucun élément concluant : Nessie étant, selon Adrian Shine, une chimère scientifique, soit la conjonction de phénomènes climatiques (mirages), hydrologiques  (courants aquatiques) et zoologiques (phoques, oiseaux aquatiques) dus à la présence d’une thermocline dans le loch.

La thermocline est la zone de transition thermique rapide entre les eaux superficielles (généralement plus chaudes et oxygénées) et les eaux profondes (généralement plus froides et anoxiques).

En d’autres termes, c’est la limite entre les eaux profondes, froides, et les eaux de surface, plus chaudes. Dans cette zone, on observe de grandes variations de température en fonction de la profondeur. Au contraire, les eaux de surface, toujours en mouvement, et les eaux profondes, sans source de chaleur, ont une température assez homogène.

La zone située au-dessus de la thermocline est appelée épilimnion, et celle située dessous est dite hypolimnion.

On trouve des thermoclines aussi bien en milieu marin qu’en milieu dulcicole.

Dans les lacs, la thermocline appelé métalimnion. Elle se comporte assez différemment d’en mer, avec deux fois par an, une inversion de couche entre niveau profond et niveau superficiel. Des micros-courants font couler la couche superficielle au printemps et au début de l’hiver, permettant la survie des poissons près du fond (eau plus fraîche et mieux oxygénée en été, et plus tempérée en hiver.

Ce serait la raison pour laquelle on ne parvient pas à mettre la main sur le « monstre » et que l’on n’y arrivera jamais si on se cantonne à l’idée qu’il s’agit d’une espèce animale.
De plus des études de la biomasse du loch faites à la fin du 20e siècle (Operation Deepscan, Project Urquhart) montrent que le loch ne pourrait nourrir un troupeau d’une vingtaine d’animaux de grande taille, le nombre minimum d’individus pour assurer un cheptel viable selon les scientifiques, et cela malgré le fait que ces études de terrain y ont repéré au total 8 objets non-identifiés d’une taille supérieure à celle d’un requin mais inférieure à celle d’une baleine.
Nonobstant ces résultats même avec une vingtaine d’individus on ne pourrait éviter la consanguinité, il faudrait donc que ces animaux, s’ils existent puissent renouveler leur stock génétique avec des populations étrangères, mais provenant d’où?

Bien sûr nous resterons attentifs au résultat de cette nouvelle recherche.

Dites-nous dans les commentaires si vous seriez intéressés par un voyage-rando au Loch Ness ?

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