Les Chroniques de MBSnatura (11) : la Cryptozoologie est un terme générique

Je ne me lancerai pas ici dans la qualification de la Cryptozoologie, en tant que science, pseudo-science, para-science, pataphysique, et autres dénominations, tant les avis sont partagés, en la matière, et la décision serait bien difficile.

Déjà, parce que la Cryptozoologie est un terme générique qui abrite bien des avis, opinions, croyances, pratiques, sujets, etc.

Mais aussi, bien des acteurs, depuis les plus sérieux jusqu’aux plus
extravagants.

Il est évident que, avec une telle variété kaléidoscopique de thèmes, de théories, de praticiens, etc., la Cryptozoologie ne peut qu’être
suspicieuse, au mieux, et dénuée de tout fondement, au pire.

Et la situation n’est pas près de s’arranger, bien au contraire, avec sa
surcouche récente, relevant du paranormal (ésotérisme, chamanisme, occultisme, ufologie, etc.), et qui va encore plus l’enfoncer dans le marécage des croyances diverses qui abondent de nos jours.

De ce fait, on peut dire que la Cryptozoologie, qui aura démarré dès
l’Antiquité, avec ses animaux mythiques (Griffons, Hippogriffes, etc.), se sera poursuivie au Moyen-Âge, avec des animaux imaginés (Licorne, etc…), se sera ensuite assoupie, avec la montée en puissance de la Science, de la Rationalité, pour refaire surface, avec les grandes avancées exploratoires occidentales réalisées à partir du 19ème siècle, sinon plus tôt, qui auront fait découvrir des animaux d’abord considérés comme imaginaires, mais pourtant bien réels.

Parmi ces animaux précédemment considérés comme irréels, il y eut ceux ayant alors bénéficié d’une reconnaissance de fait, de par la
présentation d’exemplaires de ces espèces, comme les Gorilles, l’Okapi, l’Ornithorynque , etc., mais d’autres (Yetis, Bigfoots, et autres Hominidés ou bien Pongidés, pour les mammifères) restèrent obstinément dans les limbes flous séparant le réel de l’imaginaire, où ils demeurent encore.

Et même dans ces limbes imprécis, se côtoie toute une faune dont la
matérialité est éminemment variable, depuis les singes inconnus, en
passant par les bipèdes variés mais encore plausibles, pour arriver à
des entités qui le sont de moins en moins (Dogmen, Mothmen, etc.).

Par effet de halo, le plus improbable vient alors rendre ce qui le
serait le plus, de possible, lui aussi improbable.

Et quel arbitre impartial et omniscient pourrait tracer une frontière
nette, et surtout définitive, entre le probable, le possible, l’impossible, en la matière.

Après, on ne peut travailler qu’avec des conjectures, pour essayer de
faire le tri.

Déjà, en matière de [itg-tooltip href= »http://tooltip » tooltip-content= »<p>Un taxon Lazare est un taxon, le plus souvent une espèce ou un groupe animal mais parfois une espèce ou un groupe végétal, qu’on a cru éteint mais qu’on redécouvre vivant, ou bien un taxon qui n’apparaît pas dans le registre fossile pendant une période significative de l’histoire de la Terre et qui semble réapparaître à un moment donné.</p> »]Taxons Lazare[/itg-tooltip], où les redécouvertes ne sont pas
rares, et la possibilité d’une survivance plus ou moins admissible.

De la distance temporelle

Une de ces conjectures est la distance temporelle qui fait que plus un animal est supposé éteint depuis longtemps, et plus sa survie inconnue est peu crédible.

Que l’on retrouve des Thylacines, considérés éteints depuis à peine un siècle, c’est une chose, que l’on retrouve des Dodos ou bien des
Æpyornis survivants, sinon des Aigles géants de Haast, c’est encore
autre chose, mais que l’on puisse redécouvrir des membres contemporains des espèces comme l’Argentavis magnificens, ou bien le Pelagornis sandersi, disparus il y a des millions, sinon des dizaines de millions d’années, c’est encore une autre dimension dans l’optimisme comme dans la faisabilité.

(A suivre)

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