Le Pr. Sykes et l’affaire « Zana » (par X )

Un généticien britannique de renom, qui a trouvé récemment la clé ADN qui pourrait apporter une réponse au mystère du ‘Yéti’, a résolu maintenant  l’énigme du Bigfoot russe, ‘Zana’.

Bryan Sykes, professeur de Génétique Humaine à l’université d’Oxford, a réalisé des tests ADN sur des échantillons de salive prélevés sur des descendants de Zana – une prétendue ‘femme sauvage’ capturée à la fin du 19e siècle au sud de la Russie, qui selon la croyance locale  était une ‘Almasty’.

Les recherches du professeur Sykes (la partie d’une analyse mondiale d’échantillons de Bigfoot allégués), a donné un résultat remarquable : les ancêtres de cette fameuse Zana provenaient de l’Afrique subsaharienne à 100 %, ce qui suggère qu’elle était plus que probablement une esclave amenée dans  la région par les autorités  ottomanes .

Ses conclusions furent présentées le 3 novembre lors d’une nouvelle série documentaire de Canal 4, les Dossiers du Bigfoot, présenté par Mark Evans, dont le but est de faire un tour exhaustif de l’Histoire du Bigfoot.

L’histoire de Zana est extraordinaire.

On raconte qu’elle fut capturée dans les forêts de l’Abkhazie – une partie reculée du Caucase russe -, au cours des années 1870. Tenue en captivité, dit-on, depuis deux décades par un propriétaire foncier local, les témoins oculaires la décrivent comme étant ‘très grande, forte, le corps entièrement re couvert  de poils’. Et ce qui donne des frissons :  Zana eut quatre enfants avec des hommes de l’endroit.

Les ‘Chasseurs d’Almasty” en Russie furent obsédés par son histoire pendant un demi siècle et défendaient l’idée durant tout ce temps que Zana aurait pu être un Néanderthalien relique, espèce humaine disparue, croit-on, depuis des dizaines de milliers d’années.

Pour répondre à cette énigme et établir à quelle espèce elle a appartenu, le professeur Sykes a analysé des échantillons de six des descendants de Zana  toujours en vie. Il a aussi récupéré l’ADN d’une dent prise sur crâne d’un de ses fils, Khwit. Un travail hautement spécialisé pour Sykes qui fut le tout premier généticien à extraire l’ADN d’os anciens.

Les résultats sont complexes et fascinants. Premièrement, ils montrent que Zana n’était, en fait, pas plus Neanderthal que le reste des hommes d’aujourd’hui. Lorsque le génome de Neanderthal fut sequencé en 2010 il est venu à la lumière que les Européens et les Asiatiques possédaient environ 2 à 4 % d’ADN de Néanderthal : plus que certainement le résultat de croisements.

Mais la grande surprise que réservèrent les résultats de Sykes   est que  l’ADN de Zana n’est pas du tout caucasien mais africain. L’échantillon de dent de Khwit confirme son ascendance africaine maternelle et les épreuves de salive sur les six descendants vivants montrent que tous contiennent l’ADN africain dans de bonnes proportions pour Zana pour avoir été génétiquement une Africaine subsaharienne à 100 %.

La réponse la plus évidente qui vient à l’esprit  :  Zana ou ses ancêtres ont été amenés de l’Afrique en Abkhazie comme esclaves, envoyés dans l’Empire d’Ottoman pour travailler comme domestiques ou ouvriers”, commente le professeur Sykes. Alors  que les Russes mettaient fin à l’esclavage quand ils ont repris la région à la fin des années 1850, certains Africains y sont restés. Zana était-elle l’ une d’entre eux,  et vivait-elle à l’état sauvage dans la forêt quand elle fut capturée ? “

Mais cette hypothèse n’expliquerait pas ses traits extraordinaires, décrits par des témoins oculaires fiables. Mais l y a une théorie alternative encore plus fascinante. Ayant étudié soigneusement le crâne du fils de Zana, Khwit, le professeur Sykes estime qu’il  montre quelques traits morphologiques inhabituels – tels que de très larges orbites , une un front élevé et ce qui a l’air d’être un os supplémentaire à l’arrière du crâne – qui pourraient suggérer un stade ancien, par opposition aux origines modernes, humaines.

Et Sykes a levé la possibilité théorique audacieuse que Zana pourrait être la relique d’une migration humaine africaine plus ancienne, peut-être il y a des dizaines de milliers d’années.
Si cette hypothèse se révélait exacte, Zana pourrait être la preuve de l’existence d’une ‘tribu’ humaine jusqu’ici inconnue, datant d’époque lointaine où l’espèce humaine évoluait encore et dont les ancêtres ont été chasses vers des régions reculées, comme les montagnes de Caucase, par les dernières vagues d’humains modernes venant d’Afrique.

Un des chasseurs  d’Almasty russes, Dr Igor Bourtsev, présente son témoignage dans le documentaire de Canal 4, témoignage qui peut confirmer cette hypothèse. Il a exhumé le crâne de Khwit en 1971 et quelques années plus tard, l’a montré à un groupe d’anthropologues à Moscou. Ils ont été, dit-il, ‘stupéfiés’ et y ont identifié un mélange de traits (modernes) ‘primitifs’ et ‘évolués’.

Ne disposant pas des outils scientifiques mis à la disposition de Sykes, ils ne purent aller plus loin à l’époque. Aujourd’hui Sykes est en mesure de proposer cette hypothèse avec quelque certitude.

A ce stade ce n’est qu’une hypothèse, certes audacieuse et spéculative. Mais le professeur Sykes a l’intention d’y travailler davantage avant de tirer des conclusions définitives.

Dans l’émission Mark Evans rencontre aussi l’ancien champion du monde de boxe poids lourds, Nikolai Valuev qui mesure sept pieds (+- 2,13 m) de haut, qui avoue avoir lui-même un peu une apparence de Neanderthal. Il est maintenant Député à la Duma (l’équivalent d’un député) pour  le Kemerovo, en Sibérie, et passionné par l’Almasty. La série enquête aussi sur certaines autres observations de ces créatures en Russie.

La série, produite par Icon Films, examine les histoires les observations de Bigfoot célèbres et Mark Evans rencontre des gens qui croient passionnément que d’autres espèces d’hominidés existent.

Au printemps 2014, le professeur Sykes publiera un livre The Yeti Enigma: A DNA Detective Story aux éditions Coronet sur ses recherches concernant l’énigme du Yéti.

(Pour retrouver l’article original : http://www.channel4.com/info/press/news/was-russian-bigfoot-actually-an-african-slave )

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