XIIe Colloque Européen de Cryptozoologie (2013)

Nous dédions ce colloque à la mémoire du Dr. Jean-Jacques Barloy

 

 

Le colloque 2013 a vécu. Ce fut comme toujours un grand moment de retrouvailles pour certains, de découvertes pour d'autres, mais laissons une des participantes nous en faire le résumé ci-après et visionnez-en des extraits ici

Samedi pluvieux, mais comme nous sommes à l'intérieur…

– D'abord un rappel d'Eric Joye sur le grand nombre d'espèces découvertes ses 20 dernières années, et qui, de fait, laissent espérer les cryptozoologues. Et pas seulement de petits animaux comme le pensent beaucoup de gens, mais des mammifères comme l'antilope saola, le pécari géant, des requins…

– Le géologue Patrick De Wever, du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris (MNHN par la suite dans ma synthèse), nous a parlé de la notion de temps, a distingué la mesure de temps et l'interprétation que l'on en fait (le recul des glaciers n'est pas dû aux changements climatiques, certains ont avancé (Le Sólheimajökull en Islande, avançait depuis 1998, et aujourd'hui recule de 100m/an), d'autres remplacent actuellement des prairies présentes à la Renaissance (Le Cervin). Les dégradations actuelles accélèrent peut-être le processus, mais n'en sont pas la cause.
Le fait est que lors d'un exposé, l'on emploie toujours ces mots "On sait que…", et dans ce cas nous sommes dans le dogme et non dans la science. Il n'y a plus d'approche scientifique.
La mesure du temps et la crise Crétacé/Tertiaire (K.T). Et le fait que son impact se voit sur la courbe de la biodiversité marine, mais pas terrestre.

Après le repas de midi :
Michel Raynal, biochimiste, a fait un rappel des observations du Waitoreke, cet animal à l'allure de loutre, en Nouvelle-Zélande. Mentionné la première fois par James Cook alors qu'il fait une escale durant son voyage sur le Resolution.
La dernière observation recensée remonte à mars 2011.
Une analyse cryptozoologique reprenant toutes les observations en détails, et par un tableau récapitulant la taille, la description donnée des pattes, de la queue, de la tête, de l'aspect. Les données linguistique (deux noms donnés à cet animal), les données tirées de la tradition (deux animaux bien différents sont décrits par les Maoris), et paléontologiques (ancêtre d'un monotrème et d'un mammifère).
Suite à tout cela donc, 10 rapports jusqu'en 1910 rapportent un animal terrestre, et 85 autres décrivent jusqu'en 2011 un animal aquatique.

Michel Segonzac, océanographe, nous a parlé des fonds marins, des abysses, et de leur richesse. Découvreur de la Galathée yéti (Kiwa hirsuta), son travail est la taxonomie (description et classification des espèces). La découverte de l’existence de sources hydrothermales, en 1977, par des Américains, puis l’identification des suintements froids, en 2002, par des géologues, sont deux milieux bien distincts, accueillant de très importantes communautés animales, totalement inconnues jusqu’alors.
Et un rappel des faits et des découvertes sur les calmars géants.

– Pour finir, Grégory Beaussart, anthropologue culturel et japonologue, a fait une approche ethno-cryptozoologique de l'hibagon, un primate inconnu aperçu pour la première fois dans les années 1970 sur le territoire de Saïjô. D'abord une piste relevée sur le chantier du parc d'Hiroshima. Bien qu'un département de recherche ait été mis en place dès l'année suivante (1971), il ferma quatre ans plus tard. Mais le souci des cryptides du Japon, rarement évoqués et pourtant nombreux si l'on arrive à démêler les faits réels des nombreuses légendes et traditions du Japon. La difficulté à accéder aux informations au Japon est elle aussi mise en avant.
Un peu brouillon, dommage car le sujet aurait mérité d'être plus approfondi, et reste en tout cas intéressant. Avis aux amateurs du Japon, il y a des recherches à faire là-bas.

Après le repas, nous avons eu droit à une projection du film "Bigfoot, y es-tu ?" ou une synthèse des expéditions Sasquatch par l'Abepar.

Le lendemain matin.

– Le journaliste scientifique Jean Roche, a fait un exposé sur "Iceman", la fameuse dépouille conservée dans la glace et examinée en 1968 par Bernard Heuvelmans et Yvan Sanderson. Pourquoi et comment toute cette histoire a pu si mal se terminer, tous les obstacles, les mésententes entre les deux hommes.
Pour finir avec les observations, toujours d'actualité, d'hominidés dans le Minnesota où se sont déroulés les faits.

Avant de manger, une promenade dans le parc de l'hôtel (et où finalement le plus sympa était dans le bassin près du restaurant : tritons, crapauds, oeufs de grenouilles et de crapauds).

Nous terminons la journée avec deux interventions :

Florent Barrère, docteur en cinéma, nous a parlé du coelacanthe, sujet de son dernier livre. Où comment les médias se sont emparés de ce poisson "fossile vivant" et même décrit comme "le grand-père de l'Homme" ( alors qu'il ne fait même pas partie de ces tétrapodes amphibies qui, un jour, ont gagné la terre ferme ), au détriment de poissons tout aussi intéressants, tel le Baramunda découvert par les Australiens avant le coelacanthe et qui n'a fait aucun bruit dans les médias.

– Et le dimanche se termine avec E. JOYE qui nous a parlé des différents cortèges et traditions carnavalesque belges, où sont présents les fameux "hommes de feuilles" ou "hommes sauvages", et leur rapport aux légendes qui pourraient évoquer des hommes sauvages.

 

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