Découverte d’une nouvelle espèce d’oiseau du genre Myrmeciza au Pérou

Découverte d’une nouvelle espèce d’oiseau du genre Myrmeciza au Pérou

 

Découverte d'une nouvelle espèce d'oiseau du genre Myrmeciza au PérouLe Pérou ne cesse de réserver des surprises aux naturalistes : dans un article publié le 29 avril 2017 sur le site web Bidingblogs.com, Gunnar Engblom a annoncé qu’une nouvelle espèce d’alapi (genre Myrmeciza) avait été observée en juillet 2016 par l’ornithologue Josh Beck à moins d’un kilomètre du village de Flor de Café (ou Plataforma), dans la région de San Martin, non loin du site où avait été découvert en 1995 le Cabézon du Loreto (Capito wallacei). Ce nouvel alapi ressemble étroitement à l’Alapi à cravate noire (Myrmeciza ferruginea) présent au Venezuela et dans les Guyanes.

En 1995, le Cabézon du Loreto avait été observé sur une montagne isolée appelée « Pic 1538 » (car son altitude est de 1 538 mètres) dans la Cordillera Azul lors d’une expédition de l’Université de Louisiane (États-Unis).

L’accès à ce site était très compliqué et nécessitait 9 à 10 jours de navigation sur la rivière Cushabatay suivis de deux jours de montée.

Il y a quelques années, Todd Mark a exploré les environs de la route qui mène au village de Plataforma ou Flor de Café, à la périphérie de ce qui est devenu le parc national de la Cordillera Azul.

Cette route en mauvais état a été construite pour accéder à une plate-forme de forage qui a été finalement abandonnée.

En 2016, Josh Beck a emprunté cette route pour découvrir les oiseaux du secteur incluant, outre le Cabézon du Loreto, le Grimpar à longue queue (Deconychura longicauda), le Platyrhynque à gorge jaune (Platyrinchus flavigularis), le Petit-duc guatémaltèque (Megascops guatemalae), la Chevêchette de Parker (Glaucidium parkeri), le Piauhau à queue grise (Snowornis subalaris) et le Manakin unicolore (Chloropipo unicolor). En outre, le Manakin des yungas (Chiroxiphia boliviana) a ici un chant particulier.

En explorant un chemin s’enfonçant dans une forêt bien conservée au sous-bois ouvert, il a entendu un sifflement inconnu, descendant, clair, très distinct et facilement imitable : il l’a enregistré, l’a diffusé et a pu attirer un oiseau.

Il s’agissait a priori d’une nouvelle espèce. Afin que cet oiseau puisse être étudié en détail, il a communiqué toutes ses informations à une équipe de l’Université d’État de Louisiane et à Fernando Angulo du centre ornithologique STEU-CORBIDI.

Cinq territoires auraient été identifiés.

Une description officielle devrait être prochainement publiée : dans le cadre de cette dernière, quatre oiseaux auraient été capturés et tués. Si ce point a pu choquer certaines personnes, les ornithologues expliquent qu’il s’agit d’une étape incontournable du processus taxonomique, que cela ne menacera pas l’espèce qui devrait être relativement répandue dans le parc national voisin de la Cordillera Azul et que cette publication devrait servir à protéger de nouveaux secteurs forestiers.

Plusieurs observateurs sont venus sur place pour essayer d’observer cette espèce, mais elle semble être devenue plus méfiante, réagissant moins à la repasse (lire La repasse et les oiseaux : utilisation, avantages, risques et conseils). Des photos ont toutefois pu être prises.

Gunnar Engblom a dessiné un plan d’accès au site et l’emplacement a été indiqué sur Google Maps, mais pour augmenter ses chances d’observer cet oiseau, il est possible de participer à un voyage organisé par Kolibri Expeditions.

(Selon Ornithomedia – un enregistrement du chant de cet oiseau s’y trouve aussi)

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