Sasquatch 2018 : semaine 1

Sasquatch 2018 : semaine 1

Voilà une semaine que Sasquatch 2018 a débuté, il est temps de vous donner quelques nouvelles.

N’ayant trouvé personne pour partager cette nouvelle aventure, je repars donc seul.

Le voyage vers Roissy

Comme de coutume, je suis arrivé à Roissy la veille du départ, question de ne pas risquer de manquer mon avion en raison des retards de TGV ou de la grève de la SNCF annoncée pour le vendredi.
Ca commence bien !
Je me trompe d’hôtel ! En effet, il existe deux hôtels Campanile à Roissy et, bien sûr, je débarque dans le mauvais. Reprendre le bus puis une navette avec deux sacs de 23 kgs et un sac de cabine n’est pas fait pour m’enthousiasmer.

18 mai : jour du départ

Nous embarquons dans l’avion, mais problème avec les instruments de navigation : le départ est retardé. Nous ratons de ce fait le créneau et devons attendre le suivant pour décoller.  Nous décollons avec 2 heures de retard pour un voyage de plus de 9 heures.
Vol sans histoire. Je fais connaissance avec mes voisins : une grand-mère vient rejoindre sa famille à Vancouver pour 3 mois et mon voisin vient pour une semaine de vacances seulement, c’est sa première visite.
A l’aéroport de Vancouver, je récupère le SUV que j’ai loué et en route pour le terminal du ferry!
Comme au moment de réserver mon vol, j’ai oublié que nous arrivions au long w-e de Pentecôte. Ainsi je ne peux embarquer sur le ferry qui affiche complet. Il me reste à attendre le suivant, soit 2 heures.

J’ai réservé un motel, question de prendre une douche et de récupérer du voyage : je risque de ne plus pouvoir prendre une vraie douche avant un certain temps.

19 mai : le camp

J’espère que le camp est bien à nouveau ouvert, car l’année passée à mon grand désagrément je m’étais retrouvé devant un camp fermé et, souvenez-vous, j’avais dû me rabattre sur une auberge de jeunesse, ce qui d’ailleurs ne fut pas une expérience désagréable.
Première chose à faire : quelques courses (nourriture et l’un ou l’autre accessoire dont j’ai besoin).
Et voilà que j’entends parler français : pas des Canadiens. Je m’adresse à l’un des locuteurs : un Belge! Les autres sont français. Echange d’informations (notamment, originaire de Bruxelles il est au Canada pour un an) et de coordonnées.
Par bonheur le camp est bien réouvert.
Par chance il est loin d’être complet malgré le long week-end.
Je m’installe et un peu plus tard fais la connaissance de la nouvelle responsable.
Je paie mon emplacement pour 14 jours (14 CAN$ la nuit, soit 196 $, environ 130 €), la durée maximale autorisée, mais pour les 2-3 jours supplémentaires dont j’ai besoin, on s’arrangera.

La nuit sera pluvieuse.

20 mai : ils sont en pleine forme

Ma première visite d’inspection sera pour la zone de la coupe à blanc où j’avais filmé la famille d’ours noirs il y a un an.
Je m’installe au même endroit, sous le chablis en hauteur.
Au bout de quelques minutes je suis surpris de voir arriver sur ma gauche les deux oursons, plus vraiment des oursons d’ailleurs mais des ados d’un an en pleine forme. L’un se dresse et renifle l’air : m’aurait-il repéré? Il reprend sa position quadrupédique et repart dans ma direction. Vont-ils se retrouver nez-à-nez avec moi? Il n’en sera rien. Malheureusement ma position ne me permettra pas de les filmer.
Je rentre au camp, bien content de ma rencontre même si ce n’est pas un Sasquatch.

21 mai : Où sont les structures ?

Grand tipi 2018Aujourd’hui, je décide d’aller voir si le « champ » de structures  a évolué depuis l’année passée…et je ne le retrouve pas! Pourtant je suis au bon endroit. Par contre je trouve une gigantesque structure en forme de tipi que je n’avais pas vue l’année passée.
Au moment de reprendre mon véhicule, une femelle de colibri me semble bien agitée. Elle me montre qu’elle a un nid, un minuscule nid de la taille d’une noix accroché au bout d’une branchette de pin à côté de la voiture. Dedans deux minuscules oeufs blancs. J’en prends des photos et m’éloigne. Elle revient et s’installe sur son nid. Je la remercie pour le cadeau qu’elle m’a fait et je remonte dans ma voiture. Elle ne bouge pas au bruit du moteur.

24 mai : Un étrange indice

Ecorces en croix de St André J’ai découvert une croix de St André faite de 2 grands morceaux d’écorce de pin. C’est la première fois, si je me trompe, que je découvre un tel indice et de plus je n’en ai trouvé aucune référence – que je me souvienne – dans la littérature.

25 mai : Journée éprouvante

Je me mets en route vers midi. Mon but est d’explorer une zone de forêt autour du camp que je ne connais pas encore.
Me voilà parti pour une balade d’une ou deux heures….qui se transformeront en un périple de plus de 7 heures!
Mais voyons comment ce fut possible.
Du chemin qui mène au camp, je vois ce qui semble des structures. De fait.

arbre cassé n°1Pas aussi importantes que celles que j’ai déjà découvertes auparavant mais quand même, et ce qui est le plus intéressant je relève à quelque 20 m de distance l’un de l’autre deux arbres cassés et pliés à une hauteur de 4 m environ et dont les parties pliées pointent vers le SO, ce qui enlève tout facteur de hasard dans ces dégâts de végétation. Prise de photos, comme il se doit.
Je place un piège optique à un gué qui semble fréquenté et traverse la arbre cassé n°2rivière dont le débit est faible. Je viendrai relever le piège dans une semaine.
Je décide de m’enfoncer plus loin dans les bois afin de voir s’il y a d’autres sites. Je prends la précaution de garder la route par où je suis venu sur ma gauche.
Je ne découvre rien de remarquable sinon une superbe zone de mousse et de pins qui me fait penser à un décor de conte de fée où on s’attendrait à voir surgir des individus du Petit Peuple.
Je décide de retourner sur le chemin en remontant le coteau sur ma gauche.
Pas toujours évident à travers les salals.
J’entends soudain un coup de feu sur ma gauche, sans doute encore un crétin qui s’exerce sur des boîtes à conserve. En tout cas cela semble la bonne direction, cependant la montée me semble longue pour arriver à la route.
Il me faut rejoindre la rivière que j’entends sur ma gauche.
La voilà! Mais je ne reconnais pas l’endroit : pas grave. Je dois me trouver à un endroit que je ne connais pas. Je la traverse et au bout d’un moment je consulte mon gps : je suis dans la bonne direction.
Cette route qui tarde à se présenter! J’aurais déjà dû l’avoir rejointe depuis belle lurette.
Un sentier entretenu : cela doit être le Cabin Fever Trail, mais je ne me souviens pas qu’il serpentait sur une pente aussi raide.
Cela fait des heures que je marche sans arrêt et je suis trempé de sueur. Il est temps de m’arrêter un instant, d’ouvrir la canette de soda et de grignoter quelques copeaux de viande séchée pour récupérer quelques forces et reprendre ensuite la montée du sentier.
Je découvre un jeune conifère tordu et plié. j’en prends des photos.
Enfin la sortie!!!
Mais ce n’est pas la sortie du Cabin Fever Trail! Je ne reconnais pas cette route! Où ai-je atterri?
Je croise un quad qui roule à toute vitesse, décide de prendre à droite et me retrouve dans un site que je reconnais avec pour point de repère le pylône de communication de la compagnie Telus : tout à fait à l’opposé de l’endroit où je devrais être!
Il ne me reste plus qu’à faire demi-tour. Un bruit dans les bois sur ma droite, comme un animal qui glisse, puis comme de la ferraille qui tombe…
Comment vais-je retrouver ma bonne route?
Heureusement au bout d’un kilomètre je tombe sur une bande de jeunes. Un des gars, torse nu et tatoué comme un skinhead, m’explique le chemin. Bien sûr je ne comprends que la moitié de ses explications et me trompe de voie à l’embranchement, en prenant la route de droite qui me paraît plus « acceptable » et une nouvelle grimpette de 500 m pour faire demi-tour devant un cul-de-sac.
L’autre chemin, rocailleux et étroit à travers forêt et bosquets, m’amènera sur la bonne voie et je pourrai rejoindre la route que je cherche depuis des heures. J’arrive enfin au camp, fourbu et déshydraté.
Demain, je sens que ce sera un jour de repos.
En effet, cette nuit je dormirai plus de 8 heures !

(A suivre)

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