Dragons, Monstres & Démons : de la Légende à la Réalité Zoologique (1997)

Programme

 

9h30-10h15 : « CRYPTOZOOLOGIE : MYTHES ET RÉALITÉS DE LA DÉCOUVERTE ZOOLOGIQUE  (Philosophie et culture de l’inconnu aux frontières de l’incroyable : le point de vue du naturaliste complété par quelques exemples récents) »  Par Pr. Franco TASSI(Docteur en zoologie, Directeur du Parc National des Abruzzes (Italie)) 

Dans le cadre d’une vision laïque de la philosophie et de la culture, ainsi que de la psychosociologie de l’inconnu aux frontières de l’incroyable – entre science objective et fantaisie passionnée – l’auteur illustre son point de vue de naturaliste à la recherche des animaux inconnus, disparus ou prétendus tels, accompagné de toute une série d’exemples récents soutenus par une abondante iconographie, et concernant également la zone des pays d’Europe les plus développés et les plus peuplés.

10h15-10h30 : Pause

10h30-11h15 : « ARCHÉOLOGIE ET (CRYPTO)ZOOLOGIE » Par Dr. Michel DETHIER (Docteur en zoologie, Dépt. de Zoologie générale et appliquée Faculté des Sciences agronomiques de Gembloux (Belgique))

Dans la nuit des temps, l’Homme a rencontré l’Animal et de cette rencontre est née une fascination tantôt amoureuse, tantôt craintive, voire haineuse, qui s’est exprimée de bien des manières.

Les expressions picturales s.l. sont peut-être les plus nombreuses. Ce sont en tout cas souvent les seules qui nous soient parvenues des époques reculées ou des régions lointaines.

Elles présentent une variété extraordinaire de formes, de couleurs, d’interprétations, allant de peintures parfois très réalistes à des stylisations évoquant la peinture moderne en passant par de véritables patchworks zoologiques.

Si le simple amateur d’art y trouve toujours matière à de longues contemplations, l’archéologue et le zoologiste peuvent aussi y puiser des informations précieuses relatives à la distribution géographique, la persistance jusqu’à une époque récente ou l’utilisation ancienne de certaines espèces.

Ce n’est pourtant pas toujours le cas, même si une collaboration plus étroite entre les deux disciplines tend aujourd’hui à s’établir. Il est vrai que l’exercice n’est pas toujours facile et peut même présenter certains risques. C’est en particulier le cas de représentations évoquant certaines espèces relevant de ce que B. Heuvelmans a nommé la Cryptozoologie.

UN EXEMPLE : LE GRIFFON DES SCYTHES ET LA BÊTE DES PICTES : TENTATIVES ANCIENNES DE « RECONSTITUTION PALÉONTOLOGIQUE »
Le dragon de la fontaine de Klagenfurt (Autriche-XVème siècle) est souvent considéré comme la première tentative de reconstitution paléontologique (du moins partielle). On sait en effet que la tête de cette sculpture monumentale est inspirée d’un crâne de rhinocéros laineux découvert un siècle auparavant.

D’autres « monstres » et animaux fabuleux ont peut-être une origine similaire et encore plus ancienne.

Vraisemblablement originaire d’Asie centrale, où il est « connu » depuis la plus haute Antiquité, le Griffon a fait son apparition en Europe occidentale dès le Haut Moyen Age. En Grèce et au Proche-Orient, il était déjà connu dès l’Antiquité.

Certaines de ses caractéristiques morphologiques constantes et de ses attributs ainsi que des découvertes paléontologiques récentes en Mongolie et autres régions d’Asie centrale permettent de penser que cette créature serait le résultat de l’observation, par les Anciens, de squelettes de Dinosauriens Cératopsidés à demi dégagés de la roche par l’érosion.

Au début de notre ère, les Pictes d’Ecosse ont développé un art rupestre très raffiné.

Parmi les entrelacs caractéristiques de leur style, diverses espèces animales se reconnaissent sans peine en dépit des surcharges et de la stylisation. Sauf une créature, vraisemblablement aquatique, qui résiste à l’analyse et ne semble pouvoir se rapporter à aucune des espèces connues dans la région.

Une hypothèse, certes ingénieuse mais néanmoins très improbable, a été suggérée il y a quelques années. Une autre piste est proposée ici.

11h15-12h00 : « L' »HOMME SAUVAGE », RÉALITÉS ET MYTHE »  Par le Dr. Marie-Jeanne KOFFM(Chirurgien aux Hôpitaux de Moscou, Membre de l’Académie de Géographie de Russie, Présidente de la Société Cryptozoologique de Russie) 

1* Insertion du problème des hominidés reliques dans le cadre général des espèces animales initialement inconnues, voire, affirmées inexistantes, puis ultérieurement découvertes par les Européens.

2* L’arsenal de recherche du cryptozoologue. La place qu’y occupe, entre autres, la mythologie.

3* L’aire caucasienne d’habitation des hominoïdes reliques et sa spécificité. Exemples de description de l’Homme Sauvage par témoins oculaires. Reconstitution anatomique, écologique et éthologique de « l’Homme Sauvage » contemporain.

4* Confrontation de « l’Homme Sauvage » contemporain et de l' »Homme Sauvage » des mythologie antiques (Proche-Orient, Grèce, Rome) et médiévales.

5* Conclusion. L' »Homme Sauvage » : réalité ? mythe ? ou bien : réalité et mythe ?

6* Réponse aux questions.

12h00-14h00 : Repas de midi

14h00-14h45 : « OLGOÏ-KHORKHOÏ, UNE CRÉATURE DE SCIENCE-FICTION ? » Par Michel RAYNAL ( Physicien-chimiste, Cryptozoologue)

Les nomades du désert de Gobi (Mongolie) décrivent sous le noms d’Olgoï-Khorkhoï une créature d’apparence invraisemblable : une sorte de gros ver sans tête ni bouche, et capable de tuer à distance. Cet animal légendaire, sorte de dragon mongol, décrit par un auteur de science-fiction (!) soviétique, peut sembler complétement mythique. Pourtant, des éléments donnent à penser qu’il s’agit bien d’un animal encore inconnu, et que, encore une fois, la réalité dépasse la fiction…

14h45-15h00 : Pause

15h00-16h00 : Table ronde

16h00 : Conclusion

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