Y a-t-il encore des couguars en Caroline du Nord?

Y a-t-il encore des couguars en Caroline du Nord?

Selon le North Carolina Wildlife Profiles, le Couguar oriental  (Puma concolor couguar) a disparu de l’ensemble de la Caroline du Nord dans les années 1900. Mais interrogez des témoins du nord-est de la Caroline du Nord et ils vous diront que le couguar est toujours observé dans l’Etat. Plusieurs témoins ont rapporté avoir vu à la fois le félin fauve habituel et une version noire, appelée localement Black Panther (panthère noire).

Les témoins auxquels a parlé l’enquêtrice Donna Campbell Smith pour son article publié dans Owlcation et dont l’essentiel de l’article ici est tiré décrivent le félin comme grand, long, rapide et possédant une longue queue, ce qui le distingue du lynx roux (Lynx rufus).

Les Black Panthers font partie de la faune sauvage de la Caroline du Nord depuis de nombreuses années.
Le mélanisme, des mutations génétiques de teinte noire, se produit chez d’autres espèces de félins. Et bien qu’aucun cas n’ait été documenté chez les couguars, on peut se demander pourquoi cela ne serait-il pas possible.

Selon d’autres hypothèses il pourrait s’agir de jaguars ou de léopards noirs qui proviendraient d’Amérique centrale ou s’être échappés de propriétaires privés. Dans tous les cas, le couguar en Caroline du Nord est considéré comme une espèce en voie de disparition et donc protégée.

Ne tirez pas sur les chats qui n’existent pas

Les couguars sont connus sous plusieurs noms: puma, panthère, lion de montagne, painter et chat sauvage.

Bien qu’ils soient officiellement classés parmi les petits chats, le poids moyen d’un cougar mâle est de 68 kg. La plupart sont de couleur fauve avec des taches brunes et un ventre blanc.

Le couguar oriental nécessite un territoire d’environ 6.475 ha et s’adaptera à presque tous les terrains. Carnivores, ils se nourrissent de tout, du cerf à queue blanche (ou cerf de Virginie) à la marmotte, en chassant principalement au sol.

Ce sont des animaux solitaires sauf au moment de la reproduction. Leur période de gestation est de quatre-vingt onze jours. Une femelle élève généralement une portée tous les deux ans. Une portée peut contenir jusqu’à six petits mais en moyenne deux par portée. Ils restent avec la mère jusqu’à l’âge de deux ans. Tandis que seulement un individu par portée survit généralement et atteint l’âge adulte, ceux qui y survivent ont une espérance de vie d’environ dix ans.

Le North Carolina Wildlife Profiles indique que si quelqu’un a effectivement vu un couguar, il s’agit probablement d’un «animal de compagnie» qui a été relâché dans la nature. Ce que les gens rapportent être des panthères noires sont probablement des ours ou des lynx.

Il est illégal de tirer sur un couguar inexistant en Caroline du Nord. En 1987, un chasseur local a été condamné à une amende pour avoir tiré sur deux couguars dans le comté de Tyrrell. Les couguars traînaient autour d’une benne à ordures rurale. Les autorités ont expliqué que ces couguars étaient des animaux domestiques et que le propriétaire les avait relâchés dans la nature une fois qu’ils étaient devenus trop gros pour être manipulés. Dans tous les cas, les couguars sont protégés dans l’Etat.

Observations de couguars dans le comté de Washington

Des Comtés de Hyde, Tyrrell, Washington et Bertie dans le nord-est de la Caroline du Nord proviennent la plupart des observations de couguars et de panthères noires.

Jimmy Davis, un habitant du Comté de Washington, a vu une panthère noire deux fois en trois jours dans le même secteur.

En septembre 2011, vers 16 heures Davis vit le chat noir pour la première fois. Il roulait sur la route Jerdan Thicket à la vitesse d’environ 70 km/h quand l’animal a traversé la route devant lui. Alors qu’il avait ralenti, le féin s’est arrêté et l’a regardé, puis il a sauté du bas-côté de la route à travers un large fossé et a disparu dans les bois. Il a dit que le chat avait environ 1,3 m de long avec une queue presque aussi longue. Ses oreilles se sont baissées et il a vu comme un éclair de blanc sur son visage, ce qui, selon lui, aurait pu être un reflet ou peut-être une tache.

La deuxième fois qu’il a vu le gros chat, Davis se promenait, après avoir fait du jardinage, sur un chemin de terre à forestier. Le félin est sorti du bois, devant lui, et a sauté sur le sentier et puis d’un bond s’est fondu dans les bois.

Davis a grandi dans la région rurale eaux abords de Long Ridge et Hollis Roads, près de Plymouth, en Caroline du Nord. Il sait pertinemment que ce qu’il a vu en septembre 2011 n’était ni un ours ni un lynx roux. «Je sais ce que j’ai vu», a-t-il déclaré.

Sandra Lee a également vu ce qu’elle décrit comme une panthère noire il y a plusieurs années sur Hollis Road. Il faisait nuit et elle tournait sur Hollis Road par la route 32 pour aller rendre visite à un ami. La panthère se dirigeait vers la route alors qu’elle effectuait son virage.

Elle a déclaré: « L’animal s’est déplacé assez lentement pendant un certain temps, alors que je me trouvait derrière lui en essayant de comprendre ce que c’était. Je savais que c’était une sorte de chat parce qu’il avait une longue queue et bougeait comme un chat, mais c’était tellement gros! »

Le cri du couguar a parfois été décrit comme ressemblant au cri d’ une femme.

Gail Harrison Hodges, du Comté de Washington, pense avoir entendu ce cri alors qu’elle était enfant. Sa mère avait emmené les enfants dans un champ de leur ferme pour couper les mauvaises herbes. Le bruit était suffisamment effrayant pour que sa mère les envoie courir se mettre à l’abri dans la voiture. « Je peux encore entendre ce son, différent de tout ce que j’ai jamais entendu. »

Gail a déclaré que son défunt mari l’avait été aperçu sur le chemin forestier Weyerhaeuser non loin de Hollis Road, près de l’endroit où elle rejoint Long Ridge Road. C’était au crépuscule. Elle dit qu’il avait été très précis sur le fait qu’il s’agissait d’une panthère noire.

Observation du couguar près du lac Pungo

Claude Edward Jones, qui a grandi à Plymouth et vit maintenant dans le Comté de Beaufort, raconte son histoire de couguar:

«Je chassais l’oie sur une terre à Wenona. N’ayant pas eu de chance, nous avons décidé de nous rendre au lac pour voir les oiseaux. Il se faisait tard et nous savions que nous devions partir avant la nuit. Nous descendions très lentement D Canal Road, route  étroite et humide. Nous nous dirigions vers le sud vers la route 43, quand, du côté du conducteur du véhicule, cet énorme chat noir, pas un chat domestique, ni un ours, a rapidement sauté devant nous, puis a traversé la route et a disparu parmi les arbres qui bordaient le chemin creux du côté passager. Je n’en croyais pas mes yeux! »

Observations du puma du comté de Bertie et Tyrrell

Alfred Smith, originaire du Comté de Washington, affirme avoir vu des couguars dans les Comtés de Bertie, Washington et Tyrrell au cours des vingt dernières années.

«C’était un soir vers 1997. Nous quittions Roper pour aller à Belhaven. C’était après le coucher du soleil mais la nuit n’était pas encore tombée car je n’avais pas allumé les phares.
C’était tôt au printemps.
Nous nous dirigions de Millpond Road vers Railroad Bed. Il y a ou il y avait une prairie sur le côté gauche de cette route non loin de la déviation. Un gros chat est sorti du pâturage à environ 100 mètres sur la route. Je conduisais à environ 70 ou 80 km/h et ai ralenti. Le couguar ne semblait pas pressé de traverser la route. Il mesurait environ 1,5 m de long avec une queue de 1,2 m ou 1,5 m qui se dressait toute droite. Alors qu’il disparaissait dans les broussailles du côté droit de la route, un autre chat de la même taille qui suivait le premier est arrivé du pré. Ce chat était noir et se déplaçait beaucoup plus vite que le premier, mais nous étions beaucoup plus proches de lui quand nous l’avons vu.

Smith a eu une autre observation à peu près à la même période, entre 1996 et 1998. Il chassait le cerf à queue blanche avec un ami tôt un matin de novembre. C’était dans le Comté de Bertie sur une chemin de terre appartenant à Weyerhaeuser Paper Mill. C’était tôt le matin et ils marchaient le long d’une rive du canal pour se rendre à leur stand. Un couguar a franchi le canal de 4,5 m de large et a atterri dans le sentier à environ 30 m devant eux. Il a décrit le chat comme ayant environ 1,5 m de long et une queue de 1,2 m ou 1,5 m de long. Il a ajouté que l’animal n’avait fait aucun bruit et qu’il était parti en un instant, mais il ne doutait pas de ce qu’ils avaient vu.

Un autre incident s’est produit tard un soir alors qu’Alfred Smith revenait de jouer au golf à Windsor. Il conduisait le long de la route 308, juste à l’est de la route de San Sucie dans le Comté de Bertie, lorsqu’il vit un gros chat assis au bord de la route.

«Il restait assis comme le ferait un chien. Au début, j’ai pensé que c’était un cerf blessé qui avait peut-être été heurté par une voiture ou quelque chose du genre. »

Il a pilé sur les freins pour s’arrêter et le chat a fait un bond de l’accotement de la route au-dessus le fossé de la route et a rejoint les bois.

Smith a estimé que le chat avait bondi de 9 à 12 mètres d’où il était assis. Le chat semblait avoir au moins 1,8 m de long lorsqu’il était couché avec une queue d’au moins 1,5 m.

Smith a déclaré: «En discutant avec des amis avec qui j’ai travaillé et des conducteurs qui empruntent régulièrement cette route, le chat a été aperçu à plusieurs reprises sur la 308 dans cette zone. »

Signes de présence de couguars

Bien que de nombreux cas de couguar aient été signalés en Caroline du Nord, rien n’est assez consistant pour convaincre les responsables de la protection de la nature. Ils ont besoin de « preuves » pour être convaincus. Des preuves matérielles ou même des photographies crédibles doivent toujours être produites pour confirmer les récits. Des indices restent à rechercher qui pourraient suggérer la présence d’un couguar.

Il s’agit de traces laissées par les mâles qui griffent ensemble un tas de feuilles ou de débris sur lesquels ils urinent ou défèquent pour marquer leur territoire, leurs traces, leurs excréments, leurs griffures et les caches où ils planquent par exemple une carcasse de cerf.

Pour compléter ce dossier on se référera à l’article du Dr. Karl Shuker  » The Truth about Black Pumas-Separating Facts from Fiction regarding Melanistic Cougars »

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