Dans le sillage du Monstre du Loch Ness

{Photo E. JOYE)

Je reviens de ces quelques jours passés en Ecosse.

Arrivé à Schipol, l’aéroport d’Amsterdam, et après avoir récupéré mon téléphone mobile oublié au contrôle des bagages, j’embarque sur le vol KLM pour Inverness, capitale des Highlands.

Après un dîner (ou souper pour les Belges), un défilé de cornemuses sur High Street et une nuit au Royal Highland Hotel, je me rends à la gare routière à 3 minutes de l’hôtel.

Embarquement dans le bus pour Fort Augustus

Un peu plus d’une heure de route plus tard me voici à Fort Augustus. La pluie commence à tomber. Quelques achats plus tard je me mets en route pour rejoindre le Great Glen Way qui va m’amener au terme de ma première étape de mes 2 jours de randonnée.

Une nouveauté : il y a deux routes possibles : the Low Route (la Route Basse) et the High Route (la Route Haute).

Je connais bien la route basse car c’est la seule qui existait la dernière fois que j’ai effectué le parcours en 2011. Je choisis donc la Route Haute, soit 11 km qui vont s’ajouter aux deux kilomètres que je viens de parcours pour sortir de Fort Augustus, de quoi me mettre en jambes pour les 22 km qui m’attendent demain pour la seconde étape du périple.

Tout commencera par une montée légère le long d’un bois de pins. Puis vont s’enchaîner les paysages de landes. Je ne croise que une ou deux personnes ; je suppose qu’il y a plus de monde lorsque le temps est ensoleillé.
De superbes vues sur le Loch Ness vont se se succéder. Malheureusement il pleut et vente et c’est l’un des pires temps que j’ai connus en Ecosse depuis que je m’y rends.

Craik Na Dav 

C’est la 3e fois que je séjourne au Craik Na Dav B&B et c’est toujours avec le même plaisir.
Pour l’anecdote j’occupe la même chambre que les fois précédentes et le dram de whisky nous y attend toujours, ce qui est toujours réconfortant après une journée de randonnée dans la pluie et le vent.

Tout y est excessivement propre et nous bénéficions d’une salle de bain privative (wc, lavabo et douche).

Les propriétaires vous invitent à partager un café ou un thé avec eux dans leur salon. Les mangeoires aux fenêtres accueillent une quantité d’espèces d’oiseaux sauvages familiers: pinsons des arbres, chardonnerets élégants, mésanges charbonnières, merles…et dans le jardin tourterelles et faisans.

Les propriétaires m’ont aimablement réservé une table au Glenmoriston Arms Hotel qui se situe juste en contrebas de leur maison. Depuis quelques années, les choses s’améliorent grandement côté culinaire en Ecosse tant au niveau de la qualité de la cuisine qu’au niveau du dressage des assiettes et du service.

B&B que je conseille grandement si vous faites escale dans la région.

Vers Drumnadrochit

Le lendemain, après une bonne nuit reposante et un petit-déjeuner copieux, je reprends la route à travers les collines vers Drumnadrochit, sous la pluie et le vent.

Encore une fois le vent et la pluie sont au rendez-vous dès le départ et le choix est toujours la Route Haute et la Route Basse qu’un panneau nous propose après une première montée sur plus d’un kilomètre. Encore une fois je choisis la Route Haute et m’engage à nouveau à travers bois et vallons.

{Photo E. JOYE)

Je découvre un étrange monument constitué de branches de Pins calédoniens et de pierres locales. Des pierres-sièges encerclent le site comme un site néo-mégalithique.

A un moment j’aperçois devant moi et occupé à gravir le sentier escarpé un homme lourdement chargé, certainement il doit transporter tente, matelas, sac de couchage, des vêtements et sans doute bien d’autres choses.

Au bout d’un moment je le rattrape et je m’aperçois que l’homme que je suis depuis une demi-heure est en fait une jeune femme.
Nous faisons un bout de chemin ensemble. Maria m’apprends qu’elle vient de Fort William. Je connais la route pour l’avoir faite en 2010. Elle se rend à Drumnadrochit où elle plantera sa tente au camping.

Je lui demande d’où elle vient. Elle me répond…de Belgique ! Mais du nord flamand du pays.
On s’arrête à l’abri d’un mur de pierre pour casser la croûte, mur qui nous protège du vent qui souffle fort sur les cimes des collines.

Nous reprenons ensuite notre route. Maria me dit de ne pas l’attendre et de ne pas m’inquiéter d’elle, qu’elle progressera à son rythme et qu’elle a quand même parcouru le chemin depuis Fort William.
Comme j’aimerais prendre une douche avant mon rendez-vous à 18h30 je reprends ma route, laissant Maria derrière moi : on se retrouvera à un atelier de poterie-tea-room.

Et en effet, nous nous sommes retrouvés sur le chemin menant à l’atelier, elle arrivera 1/4 d’heure après moi. Elle décline ma proposition de s’y arrêter pour prendre quelque chose.

{Photo E. JOYE)

Il reste 6 kilomètres avant d’arriver à Drumnadrochit.  Je commence à sentir les muscles de mes jambes et avoir mal aux pieds. Ce seront les kilomètres les plus longs de toute ma rando, pourtant la route traverse un plateau et une région de petites exploitations agricoles avant la descente assez raide vers Drumnadrochit ; elle ne présente donc aucune difficulté.
Une fois encore je laisse ma compatriote derrière moi, et ce sera la dernière fois que je la verrai.

Enfin Drumnadrochit !

(A suivre)

 

 

 

 

 

 

 

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